C'est une première depuis la crise de la dette souveraine en Europe : le Comité européen du risque systémique (CERS), présidé par Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), lance un « avertissement général » au système financier.
L'état de l'économie mondiale n'est pas sans rappeler celui qui prévalait dans le courant des années 1970. Sauf que « le contexte actuel est à plusieurs égards potentiellement plus explosif ». C'est le constat dressé par Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences en économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et corédactrice en chef de « L'économie mondiale 2023 », un ouvrage publié chaque année et présenté mercredi par le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii).
L’inflation obstinément élevée et le resserrement monétaire agressif sont les principaux défis auxquels est confrontée l’économie mondiale en ce début de second semestre.
L'économie allemande est durement touchée par la crise mondiale. Les exportations de la première puissance de la zone euro se sont repliées de 24% en avril (pic de la récession liée à la pandémie) sur un mois, selon les données corrigées des variations saisonnières (CVS) de l'Office fédéral des statistiques. Sur un an, la baisse des exportations, à 72,2 milliards d'euros, est de 31,1%, du jamais vu depuis 1950, souligne Destatis. Conjugué à un recul de 16,5% des importations, à 72,2 milliards (CVS), l'excédent commercial se réduit sur le mois à 3,2 milliards d'euros.